Quand on nous demande si on est accro à notre smartphone, nous n'avons pas de réponse assez indignée pour le nier. "Ah non, pas moi". Et pourtant. Le matin, quand on se réveille, notre premier geste est de consulter notre téléphone. Au restaurant, on ne perd jamais des yeux l'objet, pour le cas où quelqu'un nous enverrait un message, au grand dam de notre interlocutrice (teur) qui a oublié le sien chez elle (lui) et du serveur qui doit retourner le steak à la cuisine pour le réchauffer. On n'éteint jamais l’être "cher", même la nuit, bien que nous fassions partie d'un groupe dans l’entreprise qui s'oppose à la mainmise du numérique sur notre vie privée. Bref, on est quand même gravement atteint. D'autant que suite de la dernière tentative lancée par notre médecin du travail, de nous passer de notre smartphone pendant un mois, nous avons tenu 48 heures et il a fallu nous hospitaliser d'urgence pour troubles moteurs et dépression profonde. Le pire est que la nomophobie n'est pas seule à nous amener tout droit chez les fous. Il y a aussi les réseaux sociaux, les jeux vidéos, les métavers… Les psychiatres vont avoir du travail…

La rentrée de septembre ne sera pas de tout repos pour les grands de ce monde. Qu'il s'agisse d'Elon Musk, à qui on conteste la qualité de visionnaire, de Microsoft, de Google et d'une maniè-re générale des GAFAM, les mois à venir seront particulièrement délicats Excusez du peu : Microsoft a subi une panne planétaire "grâce" à Crowstrike, comme quoi ça n'arrive pas qu'à l'épicier du coin...l'Intelligence Artificielle ne sera plus le prétexte à dire n'importe quoi, toutes les enquêtes convergent sur ce point, tant elle n'est pas LA réussite que vantent les fournisseurs; Windows 2025 arrive qui met en lumière le profond malaise ressenti par les usagers de VMWare, suite à son rachat par Broadcom. Du côté du "génial Elon Musk", les nuages noirs s'accumulent...et personne n'est convaincu par Neuralink, qui laisse un profond malaise. Même Google doit faire face au Nième procès du siècle qui, certes, comme les autres fera "pshit"...mais dont le monopole sur les moteurs de recherche est menacé par OpenAI. Quant à l'Union Européenne et son carcan sécuritaire NIS 2, elle est motivée par de bonnes intentions, mais comme toujours, difficilement applicables. Bref, ça va bouger et les DSI devront être particulièrement vigilants, car ils auront à prendre des décisions structurantes pour leur entreprise. Nous nous proposons de les aider, ne serait-ce qu'en listant les sujets qui "fâchent".